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Morgane Ruggiu, créatrice des savons Sapo Marseille

« Gustave se lave », « Gaston sent bon »… des noms décalés pour de très jolis savons "green" fabriqués localement, 100% naturels, biodégradables et sans additifs.

7 janvier 2020

Sapo marseille

Crédits photos : obw photographe &  Sapo Marseille

La première fois que j’ai rencontré Morgane, c’était à Paris, il y a plusieurs années, lors de son passage au Salon Maison & Objets. A l’époque, elle travaillait déjà dans l’univers de la déco. Pétillante, dynamique, maman de deux enfants, il se dégageait d’elle une belle énergie qui laissait présager que ni la maternité ni quoi que ce soit d’autre n’allait l’arrêter dans ses envies. Quelques années plus tard, je l’ai retrouvée dans le sud de la France au tout début d’une nouvelle aventure.

Morgane a créé la marque de savons Sapo Marseille et propose depuis moins d’un an, sur son eshop et dans plusieurs concept stores, une gamme de savons solides fabriqués de façon artisanale ainsi que des accessoires pour le bain. « Gustave se lave », « Gaston sent bon »… des noms décalés pour de très jolis savons « green » fabriqués localement, 100% naturels, biodégradables et sans additifs.

Avec Sapo, Morgane revisite le traditionnel savon et essaie de faire changer nos « mauvaises » habitudes en sensibilisant le grand public aux enjeux et bienfaits du local et d’une consommation éco responsable. Une démarche à laquelle nous sommes très sensibles et qui nous a donné envie de rencontrer la fondatrice de cette nouvelle marque made in Marseille.

Logo SAPO marseille

Tu as travaillé pendant plusieurs années en tant que commerciale export pour différentes marques de déco & bien être. Aujourd’hui, quel est ton métier ?

Je suis entrepreneuse. J’ai créé la marque SAPO en décembre 2019 et aujourd’hui je la développe au niveau du commercial, de la logistique, je créée les packagings, je travaille sur les formules produits avec notre savonnier je gère le marketing et la communication… ça englobe donc tout ce que j’ai pu faire avant et même plus ! Je m’occupe de tout, de A à Z.

Sapo marseille

Est-ce que c’était un rêve pour toi de monter ta boîte ?

C’était une envie depuis toujours, j’avais besoin de créer mon entreprise. Je m’en rends compte aujourd’hui, j’ai toujours aimé créer, lancer des nouveaux projets, travailler sur différentes choses en même temps.

Qu’est-ce qui t’a donné envie de te lancer dans ce secteur ?

Je voulais vraiment rester dans le milieu de la déco qui est un secteur que j’ai découvert lors de mes différentes expériences professionnelles et qui me plait beaucoup. J’avais aussi envie de créer un bel objet, utile, qui fasse partie intégrante de l’univers de la maison. Je suis partie de ces constats et ça m’a amenée à créer un produit qui a un vrai sens pour moi.

Sapo marseille

Qu’est-ce qui différencie Sapo d’autres marques de Savon ?

En premier, le fait qu’il soit 100% naturel. J’ai toujours pensé que le savon solide était forcément bon pour la santé. En travaillant dans le secteur du bien être, je me suis rendue compte qu’ils ne l’étaient pas tous. Quand j’ai commencé à travailler sur Sapo, l’objectif premier était donc de lancer un produit 100% naturel, bon pour la peau et la planète. Je voulais revenir aux produits tel qu’ils étaient fabriqués avant, ceux que nos grands-parents utilisaient et que nous avons totalement abandonnés…

Je voulais aussi un produit pratique. Je n’étais pas du tout utilisatrice de savon solide et je me suis demandé pourquoi car c’est bien meilleur pour la santé que les savons liquides et sans aucun doute moins néfaste pour l’environnement. Ce qui manquait, c’était le côté pratique de l’objet. C’est pour cela que j’ai intégré un petit ruban aux savons Sapo, ce qui fait toute la différence. On peut le prendre en main facilement et le suspendre afin d’éviter qu’il traine n’importe où dans la salle de bain.

Sapo marseille

As-tu toujours été engagée pour une consommation éco responsable ou est-ce venu sur le tard ?

Ça a été une grosse prise de conscience à l’arrivée de mes enfants, mais j’ai changé ma façon de voir les choses et de consommer petit à petit. Ça s’est installé doucement dans notre foyer jusqu’à une grosse prise de conscience au niveau de la surconsommation des produits et du plastique dans notre vie en général mais surtout dans notre salle de bain. Je me suis dit qu’il y avait quand même un gros problème au niveau de l’utilisation savon. Un pour mon mari, un autre pour les enfants et encore un différent pour moi ! Je me suis demandée comment on pouvait regrouper tout ça dans un produit, comment changer les habitudes… ça m’a donné envie de m’attaquer à ce sujet et de trouver des solutions.

« Ça s’est installé doucement dans notre foyer jusqu’à une grosse prise de conscience au niveau de la surconsommation des produits et du plastique dans notre vie en général mais surtout dans notre salle de bain. »

Sapo marseille

Qu’est ce qui te plait le plus au quotidien avec Sapo ?

Je pense que c’est l’aventure humaine. Avoir créé ma marque me réconcilie vraiment avec le monde du travail et ça me fait du bien. Tous les gens que je rencontre au quotidien m’apportent énormément. Que ce soit mes fournisseurs, mes clients, mes partenaires, les entrepreneurs que j’ai l’occasion de rencontrer… J’apprécie énormément cette émulation qu’il peut y avoir autour de Sapo.

Cheffe d’entreprise avec 3 enfants, j’imagine que ce n’est pas toujours évident. Quelles sont les plus grosses difficultés que tu as pu rencontrer ?

L’organisation et le temps de travail limité. Mon temps à accorder à mon activité est vraiment restreint et je ne peux pas déborder. Il faut réussir à s’organiser et c’est vraiment la plus grosse difficulté que je rencontre. J’ai envie de faire plein de choses mais à cause de mon emploi du temps, c’est parfois compliqué.

Sapo marseille

Quels conseils donnerais-tu à une femme qui veut lancer sa boîte ?

Il faut se donner le temps de réaliser les choses, les unes après les autres et il faut accepter le fait de ne pas avoir le temps de tout faire tout de suite.
Souvent, lorsqu’une femme se lance dans l’entreprenariat, c’est parce qu’elle a une vie de famille à coté et qu’elle a envie d’une nouvelle organisation. Alors je ne dis pas que c’est simple, aujourd’hui c’est encore toujours compliqué pour moi, mais il faut essayer de s’organiser le mieux possible et de se dire qu’il y a un temps pour chaque chose et faire le maximum. Quoi qu’il arrive, ça sera déjà très bien !

Est-ce qu’il y a des ressources (livres, podcast, émissions…) ou des personnes, des groupes auxquels tu appartiens qui t’aident au quotidien, t’inspirent, te challengent ?

Le fait que je sois en couveuse d’entreprises fait que je rencontre beaucoup d’entrepreneurs. On a d’ailleurs formé un groupe principalement de femmes entrepreneuses. On organise régulièrement des groupes de travail pour essayer d’avancer sur certaines de nos problématiques. On se soutient beaucoup et ces échanges m’apportent énormément au quotidien. Cela permet de se sentir moins seule ; c’est d’ailleurs souvent le plus gros souci des entrepreneurs, être seul face à ses problèmes…
J’apprécie aussi énormément le podcast Génération XX de Siham Jibril qui me fait du bien. Ça rejoint ce que je disais juste avant ; en écoutant les témoignages d’autres entrepreneuses, on se rend compte que les situations que l’on rencontre sont plus ou moins les nôtres. Son podcast est super intéressant.

Quelles sont les femmes qui t’ont inspirée et qui te donnent envie d’y croire ?

Les femmes qui m’entourent au quotidien sont vraiment celles qui m’inspirent le plus. Je côtoie et rencontre des femmes très différentes mais qui ont toute la même envie : s’investir et s’épanouir dans leur travail tout en gérant au mieux leur vie de famille. Pas toujours évident de vouloir tout faire ! Mais elles m’ont donné beaucoup d’inspiration et d’énergie dans la création de Sapo.

De quoi as-tu le plus envie aujourd’hui ?

J’ai envie de trouver le bon équilibre. Bien gérer sans avoir l’impression de faire des concessions sur quoi que ce soit ou en tout cas les assumer ! Mon travail est très important pour moi, j’en ai besoin mais il faut aussi que je trouve le juste équilibre dans cette famille de 5.

Ton mot de la fin « nature » pour clôturer cette interview ?

Il ne faut pas oublier que même des petites actions peuvent avoir un vrai impact.
On n’est pas obligé de se dire qu’il faut tout changer d’un seul coup. Je suis loin d’être un exemple là-dessus mais je pense que prendre conscience de tout ça, c’est déjà un bon début, pour nous et pour nos enfants.

Retrouvez Sapo Marseille sur

Instagram et son site sapomarseille.fr

Sapo marseille

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