2 mars 2019
Le printemps est enfin là…
On sort des tourments de l’hiver et on espère.
On sent le soleil sur nos joues, nos lèvres rosées,
notre peau qui se découvre, nos yeux qui rêvent.
Et c’est notre corps tout entier qui se réveille,
qui réclame qu’on le cajole, qu’on l’aime,
qu’on le protège, qu’on le respecte.
Alors on sent notre cœur battre très fort,
notre pouls qui s’accélère, nos désirs qui nous submergent,
nos fantasmes, nos fusions, nos projections.
On voit le sang affluer dans nos veines, la pulpe de notre chair.
En mars on honore la femme.
On file à la Villa Rose découvrir des artistes qui capturent la beauté,
questionnant nos enveloppes charnelles et nos intériorités.
On se tourne vers l’Antiquité, vers les premières héroïnes à avoir osé transgresser,
on interroge les fondements de notre sexualité.
On part au Kerala apprendre la médecine ayurvédique, méditer, respirer,
veiller à l’équilibre naturel de nos énergies, de nos pensées.
On parle de droit à disposer de son corps, de désir d’enfant, de maternité.
On sublime le corps de la femme sous tous ses aspects.
On pénètre nos chairs, nos carnations, nos intimités.
En mars on honore la femme.
On libère toutes nos facettes, tous nos visages, tous nos secrets.
On assume d’être tout à la fois charmeuse, ensorcelée,
reine, courtisane, soumise, insoumise, comblée, dévastée.
En mars on honore la femme.
On s’offre, on se libère, on se dévoile.
Et on voit la vie couleur Chair.
(Crédit photo : Romina Farias)