(0)
  • Aucun produit dans le panier.
Total:0,00

Cuisine orientale : notre adresse coup de cœur à Vannes

RENCONTRE AVEC UNE FEMME IMPÉRIALE

24 février 2019

« Je fais de la cuisine pour partager, échanger, car les gens se confient beaucoup. Ici tu n’es pas obligé de consommer, tu peux juste passer dire bonjour. »

Chez R’kia c’est une cuisine orientale faite maison que l’on peut déguster à emporter ou sur place à la Halle des Lices à Vannes. Une vitrine magnifique haute en couleurs avec au menu carottes râpées à l’orange, tajine de lotte au safran, pastillas de poulet aux amandes, corne de gazelle sous cloche… Nous avons goûté son couscous, si fin et parfumé qu’il nous a donné envie de rencontrer R’kia, la créatrice de ce projet. Elle nous a reçu avec un thé à la menthe pendant que ses plats mijotaient en cocotte.

(Crédit : Numéro Une)

Qu’est ce qui t’a donné envie de faire de la cuisine marocaine ton métier ?

Ce n’est pas mon métier, c’est une reconversion. Je suis éducatrice de jeunes enfants, j’ai beaucoup travaillé dans le social à Paris, notamment pour l’Armée du Salut. Mais, quand je suis arrivée à Vannes en 2008, je n’ai pas retrouvé de travail dans ce milieu-là. J’avais des enfants en bas âge, j’ai pris un congé parental et j’ai réfléchi à ce que j’avais envie de faire comme nouveau métier. C’est mon mari qui m’a un peu poussée à monter chez R’kia, parce que j’adore la cuisine depuis toujours ! Toutes les cuisines du monde d’ailleurs, pas seulement la cuisine marocaine. Ce sont mes parents qui m’ont appris à cuisiner, surtout mon papa avec qui j’ai commencé à cuisiner à l’âge de 10 ans. Alors je me suis dit : pourquoi pas monter quelque chose à Vannes ? apporter quelque chose de nouveau, qui n’existe pas ! Et ça a tout de suite pris, les gens ont été ravis d’avoir une diversité, de la couleur… Et le jour où je n’aurai plus envie de faire ça (car c’est quand même très intense), je retournerai peut-être à mon premier métier ou alors je ferai autre chose ! On est fait pour faire plusieurs métiers dans notre vie.

(Crédit : Numéro Une)

Quand et comment as-tu décidé de créer ta propre entreprise ?

J’ai monté ce projet en 2009, j’ai pris le temps de tout mettre en place, de monter le business plan… et j’ai ouvert en 2010. M’installer dans les halles était un vrai choix car j’adore la mentalité du marché, les collègues… Nous sommes tous commerçants, nous faisons tous le même métier mais différemment.
J’aime le contact avec les gens, j’ai changé de métier mais en fait je reste toujours en lien avec l’humain car c’est ce qui me nourrit le plus. Je fais de la cuisine pour partager, échanger, car les gens se confient beaucoup. Ici tu n’es pas obligé de consommer, tu peux juste passer dire bonjour.
J’ai une belle équipe qui tourne, et heureusement car je ne pourrais pas tout faire seule ! Nous faisons tout maison, tout est transformé ici, j’utilise beaucoup de produits de la région Bretagne. Pendant la période des fêtes par exemple, on fait des pastillas de pigeon au foie gras et je prends les pigeons chez un éleveur d’à côté à Colpo. On travaille aussi avec une femme maraîchère qui nous fournit tous les fruits et légumes frais ! Je l’admire beaucoup, elle fait un métier très dur. J’ai hâte que ce soit l’été pour cuisiner tous ses beaux légumes.

Quels conseils donnerais-tu aux femmes qui veulent entreprendre ?

Il faut y aller ! On trouve toujours une excuse pour ne pas faire quelque chose, on se dit par exemple que les enfants sont trop petits… Mais si on a un projet en nous, il faut essayer, parce que tant qu’on n’essaie pas, on ne peut pas savoir.
Il y a beaucoup de femmes qui se lancent et moi je dis bravo ! Je pousse certaines femmes de mon entourage à se lancer, en leur disant qu’elles n’ont rien à perdre. On se met trop souvent des barrières là où il n’y en a pas, alors que c’est très important pour nous, en tant que femmes, de se faire reconnaître !

Quelles sont les femmes qui t’inspirent ?

En femmes célèbres, je dirais Frida Khalo, Simone Veil et Elisabeth Badinter.
Et ici, à Vannes, j’admire Eve et Sylvia Cardon, les chocolatières « Les Nénettes »
. Elles sont très courageuses de faire ce qu’elles font car ce n’est pas simple ! Je me suis installée à la Halle des Lices en 2010 et Les Nénettes en 2011, et je crois que l’arrivée de femmes a permis de changer les choses, de les faire évoluer, en mieux ! Même les autres commerçants, les bouchers par exemple, nous l’ont dit !

Quel est ton livre du moment ?

En ce moment je lis Chanson douce de Leila Slimani ! Je suis à fond dedans !

Quel plat savoures-tu avec le plus de plaisir ?

Le couscous !

Quelle est ta couleur préférée ?

Le orange ! J’adore porter des vêtements colorés, j’aime mettre de la couleur. J’adore aussi le jaune, j’ai beaucoup de robes d’été dans ce coloris, et ce matin je pensais aller chercher du mimosa pour décorer la boutique !

R’kia – Crédit : Numéro Une

Retrouvez R’KIA aux HALLES des LICES à VANNES
& sur Facebook

Vous aimerez sûrement